Aller vers Elohîm
Exhorations et édifications

Et si je vous disais que vous n’aimez pas Jésus ?

Et si je vous disais que vous n'aimez pas Jésus ?

Au cours des réunions d’églises, n’est-il jamais arrivé que le pasteur s’écrie dans l’assemblée : « Qui aime Elohîm ; qui est prêt à mourir pour Elohîm » ? Et là, vous faites face à un dilemme fatidique devant tout le monde : soit vous faites preuve d’honnêteté, soit vous faites preuve d’hypocrisie. Vous seul avez la réponse. Mais vous savez, il est fort à parier que si nous nous posons les bonnes questions, nos réponses ne reflètent pas toujours la réalité.

À un certain moment de mon parcours, je me suis aussi posé cette question, et je me suis amusé à chercher au fond de moi-même et des autres la bonne réponse.

 

Faisons donc un petit test

Prenez 10 secondes et répondez à la question suivante : « Pourquoi aimez-vous Elohîm ».

Je vous prie de réfléchir au minima 10 secondes avant de continuer la lecture de l’article et retenir l’idée qui vous vient en tête la première.

La majorité d’entre nous adopteront 2 positions :

  • Soit ils répondront qu’ils aiment Elohîm en rétorquant la fatigante (mais néanmoins vraie) rhétorique : Jésus est mon père, il m’a sauvé, il me bénit, je l’aime parce qu’il m’aime, etc.
  • Soit ils marqueront un temps d’arrêt honnête en cherchant au fond d’eux, de réflexion, et se rendront compte qu’ils sont plus ou moins embêtés

Je pense qu’en pourcentage, pour ne pas perdre la face, 95% des chrétiens adoptent religieusement la première position. Ceux qui sont un peu plus honnêtes avec eux même (en général) adoptent la seconde position. La troisième position, c’est bien entendu ceux qui donnent la bonne réponse, et je suis quasiment sûr qu’il n’en existe pas plus de 1%.

Alors voilà, je suis quasiment sûr que vous lirez cet article, vous adopterez la première position. Bien entendu cela ne signifie pas que vous n’aimez pas Elohîm ; cela signifie juste que votre espérance se base en Elohîm principalement pour ses nombreuses bénédictions. C’est bien, c’est une forme de reconnaissance, mais ce n’est pas la forme parfaite de foi qu’Elohîm attend de nous.

Ceux qui adoptent la 2de position sont à mon sens, ceux qui sont honnêtes avec eux-mêmes et qui ne cherchent pas Elohîm juste pour ce qu’il donne, mais pour ce qu’il est. En effet, il est toujours facile de dire que nous aimons Elohîm parce qu’il nous a sauvés. Mais affirmer cela ne certifie rien du tout. Me concernant, j’ai adopté la 2de position, et j’étais donc très embêté : comment un chrétien converti depuis plus de 5,10, 20 ou 30 ans ne peut-il pas donner la bonne réponse ? En effet, j’ai déjà eu pour ma part le témoignage du Seigneur que j’étais un enfant d’Elohîm, et même que je l’aimais. Mais pourquoi n’ai-je pas pu donner la bonne réponse ?

J’ai compris une chose : le fait de dire que nous aimons Elohîm parce qu’il nous a sauvés ne veut strictement rien dire. En réalité, ceux qui sont vraiment nés d’en haut connaissent tous la bonne réponse, mais l’ont tous oublié parce que justement, nous sommes tous tombés dans cette routine de dire : « j’aime Elohîm ». C’est devenu mécanique et nous en avons même oublié le sens exact de notre conversion.

Pour retrouver mes idées, j’ai dû revoir mon parcours et pourquoi je me suis converti et décidé de croire en lui. En effet, les véritables enfants d’Elohîm ne se convertissent pas parce qu’Elohîm donne des bénédictions. Et le Seigneur me faisait alors comprendre une chose importante :

Le fait de dire simplement que nous aimons Elohîm parce qu’il nous a bénis ne veut strictement rien dire. En réalité nous aimons Elohîm parce qu’on espère en lui, on attend tout de lui et lui seul.

Nous, chrétiens, nous marchons avec les promesses. Et c’est parce que nous croyons en ces promesses d’hériter la Jérusalem Céleste que nous ne voyons pas que nous sommes appelés enfants d’Elohîm. Or, quand vous affirmez aimer Elohîm pour une quelconque bénédiction, c’est parce que vous avez déjà vu et toucher. La foi existe justement parce qu’il y a la promesse et l’espérance. Mais si la promesse s’accomplit, votre foi se fane, car vous n’avez plus de raison d’espérer. Dans ce cas de figure, vous avez cru parce que vous avez vu. Mais personne ne peut marcher en Elohîm qu’il ne voit pas s’il n’a aucune espérance, aucune promesse en lui.

En effet, si Abraham fût appelé « ami d’Elohîm », c’est parce qu’il accepta dans son geste de donner Isaac son fils en sacrifice à Elohîm qu’il ne voyait pas. Alors qu’en est-il de nous ? Nous prions Elohîm parce qu’il nous donne un travail, mais qu’en sera-t-il si vous perdez tout ? Nous disons aimer Elohîm parce qu’il nous donne la santé, mais qu’en sera-t-il s’il permet de nous vivions avec un handicap, une maladie ou des médicaments toute notre vie ? Nous disons être fidèles à Elohîm, mais qu’en sera-t-il s’il nous enlève notre femme, nos enfants et nos maisons ? Et si Elohîm nous dépouillait totalement pour nous sortir de tout ce que nous avons construit au dur labeur de tout notre travail parce que vous affirmez l’aimer ? Dans ce cas de figure, les chrétiens qui n’ont en Elohîm aucune promesse ni aucun amour véritable seront brisés et ne subsisteront pas.

En effet, si Noé n’avait point l’espoir d’être épargné du déluge, pourquoi aurait-il pris la peine d’éprouver son corps à bâtir une arche géante ? Et si Lot n’espérait point à un Salut meilleur que celui de Sodome et Gomorrhe, pourquoi aurait-il pris la peine de s’abstenir des passions qu’offrait cette méchante ville ? Et si nos frères et sœurs en Christ ont accepté la crucifixion, la mort par lapidation et décapitation, les uns sciés en deux, les autres brûlés vifs ou dévorer par les fauves ; s’ils n’avaient aucun espoir en l’existence d’un Royaume d’Elohîm éternel, alors ils seraient morts en vain. Ainsi donc, celui qui aime Elohîm est celui qui garde les promesses et l’espérance non pas qu’un jour sa vie sur terre sera enfin agréable, mais qu’un jour, il héritera à jamais le Royaume d’Elohîm, aux siècles des siècles.

En effet, ceux qui espèrent dans les choses de la terre périront avec elles, mais ceux qui espèrent en Elohîm vivront avec lui.

Que l’innocence et la droiture me protègent, quand je mets en toi mon espérance !

Psaume 25 :11

En ce jour l’on dira : voici, c’est notre Elohîm, en qui nous avons confiance, et c’est lui qui nous sauve ; c’est l’Éternel, en qui nous avons confiance ; soyons dans l’allégresse, et réjouissons-nous de son salut !

Esaïe 25 :9

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