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Enseignements,  Exhorations et édifications

L’homme qui avait peur de souffrir !

Dieu ne vengera-t-il pas ses élus qui crient à lui jour et nuit, quoiqu’il use de patience avant d’intervenir pour eux ? 8 Je vous dis que bientôt il les vengera. Mais quand le Fils de l’homme viendra, pensez-vous qu’il trouvera la foi sur la terre ?

Luc 18 :8

 

Les portes du péché sont propices à s’ouvrir devant un homme qui a peur. La peur, ce sentiment que nous ressentons tous à l’annonce d’une mauvaise nouvelle, ou lorsque nous sommes confrontés à une situation délicate, nous l’avons tous éprouvé. La peur bannit la foi du cœur d’un homme, ce qui en fait donc un ennemi pour tout enfant de Dieu.

 

La peur des hommes n’a pas de limite. La peur de mourir ou de perdre un être cher, de perdre ou de ne pas retrouver son travail, de perdre toutes ses économies, la peur de succomber à la maladie ou de ne jamais guérir, la peur de finir seul ou de ne jamais se marier… Bref, les fils des hommes sont soumis à de rudes épreuves. À l’image d’un fidèle soldat, nous vivons persécutions et de tribulations au quotidien.

 

Pourtant, la peur est un sentiment que tous les chrétiens rencontrent. Elle précède la souffrance et succède au doute. Si vous servez vraiment Dieu, si vous refusez de pécher et de marcher dans les voies du Seigneur, vous serez forcément éprouvé. Toutefois, la réaction que vous manifesterez sera déterminante. De la même manière que Jésus, qui dans le jardin de Gethsémané fut éprouvé jusqu’à verser des sueurs ensanglantées, nous devons faire comme le Seigneur, lever nos yeux vers Dieu et être assez courageux pour dire : « Que ta volonté soit faite ». Imaginez donc ce qu’à pu ressentir le Seigneur : lui qui de sa vie n’a jamais péché, et qui a en horreur le mal, a pris tous nos péchés et a été condamné comme s’il était l’auteur de nos nombreux crimes. Cela montre encore plus à quel point Jésus Christ nous aime.

 

Nous sommes donc amenées à surmonter nos peurs et à garder la foi, puisque Jésus nous demande d’être comme lui en œuvre. En tant que disciples, nous partageons aussi les décisions de notre maître. Mais les chrétiens n’aiment pas surmonter les épreuves. Et à cela, nous pouvons différencier au moins 2 types de chrétiens :

 

  • Ceux qui renoncent à la première frayeur
  • Ceux qui résistent un temps, puis se laissent gagner par la peur au point de chercher des recours charnels

 

Lorsque nous avons peur, nous avons besoin d’avoir un contact physique, d’avoir en face de nous une personne qui parle et qui réponde à toutes nos questions. Les pasteurs sont devenus de véritables psychiatres pour de millions de chrétiens dépressifs. D’ailleurs plusieurs d’entre eux s’enrichissent en s’annonçant comme homme providentiel à leur problème. Chercher une solution et une réponse immédiate de manière charnelle est le meilleur moyen de vous faire contrôler.

 

Les épreuves éprouvent la foi. Ce sont elles qui mettent à nu la véritable foi des hommes. En réalité, la foi de nombreux chrétiens, même ceux qui sont soi-disant convertis depuis 40 ans ou qui ont vécu de nombreuses épreuves dans leur vie, n’est jamais parvenu et ne parviennent pas à maturité, parce qu’ils conçoivent la foi plutôt comme un crédo que comme un mode de vie. La foi ne peut pas juste être une partie de votre vie, elle impacte tous les domaines de votre existence. Ainsi donc, nous voyons des chrétiens se précipiter pour épouser le premier venu parce qu’ils ont dépassé la trentaine. Nous voyons des chrétiens qui finissent par user de pratiques traditionnelles lorsqu’ils voient une situation perdurer. Nous voyons encore des chrétiens succomber à la tentation de voir des marabouts ou des sorciers parce qu’ils ne parviennent pas à enfanter. Que voulez-vous que Dieu fasse avec de tels hommes ? Comment voulez-vous que Dieu utilise de telles femmes, puisque nous devons être des témoignages de foi ? Si votre foi se fane comme une plante face à un grand vent, c’est peut-être parce que vos racines ne sont pas bonnes.

 

S’il y a un bureau de plaintes au ciel, il est très probable que celui-ci soit rempli des plaintes et de demandes de chrétiens. Pourtant, Jésus ne nous a pas appris à prier pour nous plaindre. Au contraire, le modèle de prière que nous connaissons tous sous le nom du « Notre Père » est au contraire une louange, et une Action de grâce. Ce n’est pas une lamentation d’une heure. Le ciel n’est pas un bureau de plaintes, c’est un lieu d’adoration. Il n’est pas interdit de prier Dieu et lui adresser des supplications. Au contraire c’est biblique. Toutefois, pesons-nous bien la nature des prières que nous adressons quotidiennement à Dieu ? Prenous-nous au moins du temps de consacrer une prière pour louer Dieu et lui dire merci, pour lui dire que nous l’aimons. En proportion, nos prières sont plus souvent des plaintes, des réclamations et des lamentations. Nous prions rarement (voire jamais) pour dire à Dieu qu’il est tout pour nous. Nous voulons toujours recevoir tout et tout de suite, et ça c’est une habitude qui paralyse la foi, car elle nous donne une conception erronée de la grâce de Dieu.

 

Les consommateurs d’assemblée locale disent « amen » à toutes paroles sans comprendre que cela implique d’accepter la souffrance. Nous disons « Amen » lorsque le prédicateur crie haut et fort que Jésus est mort pour nos péchés, mais nous ne comprenons pas que nous aussi, il peut nous être demandé de mourir pour le Seigneur. Si donc nous voulons servir Dieu, nous devons accepter de regarder Dieu et dire : « que ta volonté soit faite ». La foi n’est-elle un abandon à sa propre volonté ? Qui sait si vous êtes amenés à être un témoignage de foi à travers votre maladie ? Qui sait si vous n’êtes pas amenés à vous marier à 40 ans pour épouser la femme qui vous permettra de finir votre voyage sur terre et d’aller au ciel ? La foi n’est donc pas une question de bonne volonté ni d’état d’esprit. Ne faites pas semblant devant Dieu et ne surestimez pas votre égo. Le fait de dire : « j’ai confiance en Dieu, ça va se faire parce que j’ai prié ou parce que je décide que ma vie doit changer » n’est pas une forme de foi. C’est ce que beaucoup de chrétiens font.  

 

La foi n’interdit pas de ressentir la peur. Mais elle prend tout son sens lorsque devant la peur qui vous paralyse, vous pliez les genoux et vous dites au Seigneur : « c’est dur, j’ai peur, car je ne maîtrise rien, mais je veux continuer parce que je sais que c’est toi qui as les paroles de la vie ». C’est d’abord une question de persévérance dans une voie directrice qui est la Parole de Dieu.

 

Dieu est généreux. Il bénit tous les hommes. Combien même il vous accorde une guérison ou une bénédiction, cela ne signifie pas que vous irez au ciel. En tant que Père, il ne refuse pas aux hommes d’être heureux. Mais en tant que Dieu de la création, sa Justice de Dieu ne peut être remise en cause même par son infini amour. C’est pourquoi, combien même vous avez des songes, des visions ou des dons spirituels, si vous n’avez pas la foi qui transcende tout, vous n’irez jamais au ciel.

 

Beaucoup me diront en ce jour-là : “Seigneur ! Seigneur ! N’avons-nous pas prophétisé en ton Nom ? N’avons-nous pas chassé les démons en ton Nom ? Et n’avons-nous pas fait beaucoup de miracles en ton Nom ?” 23 Alors je leur dirai ouvertement : “Je ne vous ai jamais connus ; retirez-vous de moi, vous qui commettez l’iniquité !” »

Matthieu 7 :22

 

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